Parc Kruger, au cœur de la savane africaine

     Je n'avais pas refait de 4x4 depuis bien longtemps et nous attendions ça avec impatience. Même si les réveils à 4 h du matin furent rudes et, qu'en plus, il fallut quelques fois faire sans café, le jeu en valait clairement la chandelle. 

Passagère d'un 4x4 en pleine nature, un barbu au volant... comme un petit air de déjà vu :)
    
     Au sein de la plus grande réserve animalière du pays, nous grimpons à bord de nos différents bolides à la recherche des célèbres Big 5 (lion, éléphant, buffle, léopard, rhinocéros) et de tout ce qui voudra bien se montrer. Nous avons bien nos préférés, mais on se gardera de le dire avant la fin du séjour de peur de porter la poisse. Nous ne sommes pas superstitieuses, mais sait-on jamais. 

     Plusieurs safaris se sont enchaînés dans différents endroits du parc Kruger, y compris au sein de réserves privées afin de varier les guides et les environnements et ainsi optimiser les chances d'en voir un maximum. Les deux safaris au sein du parc national public ont été mes favoris. Les parties privées ne valent franchement pas le coup de payer davantage. Vous y verrez sensiblement les mêmes choses (ou même moins en ce qui nous concerne). Tous les guides étaient compétents et agréables (même si j'ai eu mon préféré), mais le safari dans la réserve privée s'apparentait davantage à une balade où nous avons exploré la flore.     
     
      Ceci étant dit, il faut garder à l'esprit que le parc Kruger est une réserve. Nous sommes chez eux et les animaux ne se montrent à vous que s'ils le désirent. Il ne s'agit absolument pas de dire au guide "Je veux voir un éléphant" pour qu'il vous y amène (quoi que les éléphants ont été les plus faciles à trouver finalement). Tous les guides communiquent entre eux par radio pour s'informer des emplacements des animaux en temps réel, parfois en anglais, parfois en afrikaans. Le guide échange ensuite avec nous (ou pas s'il veut nous surprendre) afin de choisir ce que nous voulons aller observer. 

      Mais nous avons aussi un rôle à jouer dans l'aventure. Évidemment le guide étant chauffeur, même s'il a un regard extrêmement affûté, il a besoin de tous les passagers pour lui signaler de ralentir si un animal se trouve sur notre route. Parce qu'il faut bien l'avouer, je ne m'attendais pas à ce que la savane soit si verdoyante et dense. Dans mon esprit, c’était d'ailleurs plutôt pelé comme paysage. Alors, aussi gros soit-il, il est finalement assez facile de ne pas repérer un rhinocéros broutant sagement à 100 m du véhicule. Mieux vaut être sur ses gardes...

Voici à quoi ressemblent les véhicules de safaris

J'avais la meilleure place qui soit

On passerait presque à côté sans le voir non ?

Une vraie partie de cache-cache
      
      De mon côté, j'étais loin d'être passive durant les safaris. Si j'avais la meilleure (et parfois la plus flippante) des places dans la voiture, ça n'est pas pour rien. J'ai été propulsé traductrice officielle d'un groupe de 9 personnes pendant plusieurs jours. Je me suis vraiment régalée à servir d'intermédiaire. Un peu moins, peut-être, quand il fallait diluer les questions idiotes et les réponses moqueuses du ranger qui me regardait comme si je lui faisais une blague. Un embarras vite oublié quand certaines personnes du groupe sont venues partager une bouteille pour me remercier, à la tombée de la nuit, au milieu des tentes.

      Des tentes, une bonne bouteille, et ces paysages... On risque de me dire que je n'ai que l'Australie à la bouche mais tout de même, comment ne pas y penser ici. Je me souviens avoir évoqué l'Afrique sans jamais y avoir mis les pieds devant un coucher de soleil en territoire du nord. J'avais vu juste, cela y ressemblait grandement. 

Hihihi !

Qui aurait cru que la savane était aussi verdoyante ?


J'adore quand on croise des familles entières

Des lycaons surpris en plein festin d'impala

Un  petit air d'Ubirr

     Bon d'accord, cela n'est pas du tout comparable avec l'Australie en ce qui concerne la faune. Mis à part les crocodiles, il ne semble y avoir aucun animal en commun entre les deux continents (sans compter les mouches et les moustiques évidemment, ils sont partout ceux-là). 

     Nous découvrons d'un regard émerveillé tout un tas d'animaux, des connus comme des moins connus. Voir évoluer ses bêtes dans leur environnement naturel, parfois en troupeau ou en famille, est tout simplement inoubliable. D'ailleurs, savez-vous quel animal vous impressionnerez le plus dans cette situation ? Figurez-vous que ça n'est pas forcément celui que vous croyez. En effet, j'étais persuadée en arrivant que j'aurai peur plus que tout devant un lion ou un éléphant sauvage. Et bien non, mis à part une mésaventure avec un éléphant adolescent qui a chargé mon côté du 4x4, je n'ai pas eu peur devant ces animaux. En revanche, beaucoup plus inattendu, j'ai ressenti une vraie peur devant le tout premier rhinocéros que nous avons observé. Peut-être était-ce parce qu'il courait ? Peut-être parce qu'il était à seulement une dizaine de mètres ? Une chose est sûre, la peur s'est bel et bien mêlée à mon admiration et je ne m'y attendais pas. Ces animaux sont extrêmement impressionnants et j'en garde un souvenir tout particulier.  

Des impalas


Vous aussi vous pensez direct à Lucky Luke ?


La gueule de celui qui en a vu d'autres... et pourtant ce regard !

Regardez-moi ces bouilles !!


Petit jeu : Trouvez la grenouille




Pour avoir droit à son repas, tout est une question de patience dans la savane




       Je l'ai déjà évoqué, nous avons dormi dans des tentes. Alors pas des tentes Quechua hein, même si vous savez que ce n'est pas ce qui me fait peur, mais de luxueuses tentes sur pilotis avec tout ce qu'il faut à l’intérieur. On passera sur le fait que nous n'avons jamais réussi à allumer d'autres lumières que celles de chevets, parce que visiblement, c'était juste parce que nous n'étions pas douées (nous n'aurions pas eu ce problème avec une Quechua d'ailleurs).

        Dormir dans une tente au milieu de la savane quelle expérience ! C'est être accueilli au retour du souper par des dizaines d'yeux luisant dans la pénombre qui partent en courant au moment où la lampe torche s'enclenche. C'est être surpris en pleine nuit par un troupeau de zébus appréciant particulièrement l'herbe sous ta fenêtre. C'est s'endormir tête-bêche pour garder un œil sur l'extérieur et ne rien manquer. Et c'est surtout, répondre à tout un tas de questions de ta mère qui ne comprend pas pourquoi tu arrives à t'endormir avec tous ces bruits alors que tu devrais avoir peur ! 

"L'expérience maman, l'expérience !" 


Astuce de maman pour reconnaître sa tente en pleine nuit : accrocher un soutien-gorge voyant à l'extérieur



Commentaires

  1. Quel beau reportage ma chérie ! Et oui mon astuce nous a bien servie pour retrouver notre tente car nous n'étions pas tout à fait sobres après l'alcool local ..et l’éclairage sommaire des lieux avec une nuit noire ...J'en connais une qui a mis beaucoup de temps à trouver la sienne !!! lol !!! Quel merveilleux souvenir !!! Continue il y a tant de chose à dire encore......

    RépondreSupprimer
  2. Ça c'est l'Afrique australe. Un peu déçu de ne pas faire partie du Big 5 mais la concurrence est rude. Quel plaisir de voir des images vraiment prises sur le vif, pas des "photos carte postale" où le sujet semble avoir posé comme pour une toile de maître ! L'animal se fond dans son milieu et ça se voit ... même si lui, on ne le voit pas forcément. Quant à visiter en groupe, si le plaisir de partager ses émotions s'accompagne d'un pour - boire bien nommé, qu'y aurait-il a regretter ?

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés